ENRIKE GOMEZ

peintre et graveur

ENRIKE GOMEZ

Arrivé en 2013 à Toulouse, Enrike Gomez nous livre des oeuvres composées d'actualités politiques et sociales décontextualisées, de figures symboliques et d'une technique à base de peinture à l'huile et de collage de journaux sur des panneaux de bois.

Il commence sa formation aux Beaux-Arts de Altea (Alicante) et la termine à Barcelone, après cla il entame une période de voyages et de création dans un atelier d'Alicante. Du dessin il passa à la peinture, puis introduit le collage et pratique également la gravure, c'est par cette technique qu'il arrive à nous raconter une véritable histoire qui amène la réflexion sur un thème très souvent politique. Enrike Gomez n'appartient pas à une école ou à un mouvement à proprement parlé, même si on pourra le rapprocher d'une forme modernisé du réalisme socialiste. Cet admirateur de Velázquez et de Caravage peut intégrer des mots, des phrases, qui ont vocation a appuyé le sens de l’oeuvre mais aussi à ajouter à l'esthétique ; dans la même démarche il sème dans ses grands formats des références comme des personnages politiques par exemple.

Aujourd'hui il expose dans des galeries, des oeuvres indépendantes ou par petites séries. Sa plus récente : (Liberté, Égalité, Fraternité)³ est composée de neuf panneaux en bois sur grand format, présente des scènes intégrées dans le paysage urbain toulousain. Ces scènes ont vocation à nous faire envisager une situation donnée qui peut paraître lointaine du fait de sa position géographique, dans un périmètre plus proche de notre quotidien. On pourra souligner dans cette série La Patera qui nous présente un bateau de migrant-e-s, oeuvre qui redouble d'intensité par l'actualité des vagues de migrant-e-s qui arrivent depuis quelques semaines à Paris.

L'Inégalité sociale nous présente une réalité cette fois-ci bien concrète, mais qui a été inspiré de la situation plus critique que connaît le peuple de l'État espagnol : une file longue de pingouins qui attendent désespérément une offre d'emploi sur la droite, et sur la gauche, en contraste direct : deux morses imposants viennent retirer tranquillement de l'argent. C'est sur la violence du contraste que s'appuie cette oeuvre, qui nous pousse par la même à nous interroger sur l'inégalité sociale, la domination d'une classe sur une autre et les problèmes économiques actuels.

Enrike Gomez a une véritable volonté d'expliquer sa démarche et ses oeuvres, il reste un artiste accessible tant à son atelier qu'en exposition. Il connut Mix'Art Myrys lors d'une visite avec une amie, à l'époque il résidait toujours dans l'État espagnol. Il a pu apprécier l'ambiance, la volonté artistique, les idées politiques de cette structure et lors de son aménagement à Toulouse ce fut comme une évidence : il a demandé un atelier. À présent artiste permanent, il est porté par la proximité avec plusieurs artistes qui nourrit ses envies et sa démarche.Passant par les bandes-dessinées et la peinture classique espagnole, Enrike s'est construit un univers unique où l'objectif reste de toucher le public, de le faire réfléchir sur les maux actuels sans tomber dans une peinture défaitiste et pessimiste, il a réussit à faire de ces problèmes des oeuvres de conscientisation.