Dans le cadre de POLARE/5

 

Exposition du 04 au 31 mars

vernissage le 04 mars à 19h00


 

Arthur Zerktouni 

 

Composition#8

 

Installation (projection vidéo générative sur des réseaux de fil en mouvement, son stéréo génératif)

Arthur Zerktouni propose une nouvelle installation issue de la série Composition# portant sur les relations qu'entretiennent le sonore et son écriture visuelle. Ici, l'artiste s'attarde sur le syndrome de la tête qui explose dont il est sujet : ce syndrome se manifeste lors de l'endormissement, certains réseaux neuronaux restant actifs provoquent chez le sujet l'impression d'entendre des bruits sourds qui le réveillent. Arthur Zerktouni nous fait voir ces sons qu'il est le seul à entendre : une installation lumineuse nous laisse imaginer la sensation qu'il peut ressentir lorsque sa tête explose, lorsque le sonore n'est qu'une impulsion électrique imaginaire.

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Dans son travail Arthur Zerktouni, traite des relations entre l’ouie et la vue, en s’attachant particulièrement à la question de l’écriture du phénomène sonore. Il sculpte des fréquences, des ondes ou encore des partitions abstraites qui oscillent à la frontière de la matérialité. Il en résulte des objets et des installations cinétiques qui perturbent les sens et où le fil, matière récurrente dans ma production, se présente comme la dernière frontière du visible. Il considère dès lors le fil comme une abstraction mathématique qui me permet de dessiner les contours d’une vision d’un monde fait de vide et de vibrations.

Parallèlement à ce travail, Il crée des installations qui utilisent l’eau et la lumière comme matières premières. Ce versant de sa production artistique interroge la mémoire et pose la question de l’oubli d’un souvenir. En effet, vers où et comment nos pensées perdues coulent-elles ? Existe t’il un lieu rempli de nos souvenirs en fuite ?

Ces installations sont les traces éphémères d’une rencontre entre le spectateur, l’oeuvre et un souvenir que je sens m’échapper. L’eau qui les compose est une métaphore du temps ; la lumière et les silhouettes qu’elle dessine : de vagues impressions, des fantômes translucides qui tentent de nous contacter depuis un monde qui n’existe plus.

Tant avec le fil qu’avec l’eau, il oscille constamment entre les sens et les médiums qui y sont attachés. Entre ce qui les sépare il donne à voir l’idée d’un univers trouble dont la matérialité serait illusion. En ce sens, Il place ses installations à la frontière poreuse de l’hétérotopie et de l’hétérochronie, ce sont des portes entrouvertes vers ces espaces autres où les perspectives sont mouvantes et le temps suspendu.

http://www.arthurzerktouni.org/